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Le système immunitaire : Bases fondamentales
I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, XI, X, XI et XII
Hypersensibilités
Immunodéficiences
Autoimmunité
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I. Introduction générale au système immunitaire (SI)
L‘immunité (im-munus : im, particule latine marquant la négation ; munus : charge, impôt, immunitas : dispense ou exemption de charge) désignait initialement la résistance d’un organisme vis-à-vis d’un agent infectieux auquel il est exposé. Cette définition s’est ensuite élargie à l’ensemble des réactions tendant à éliminer des substances étrangères. Actuellement, l’immunologie est définie comme étant l’étude des défenses de l’organisme contre toute situation potentiellement délétère pour l’hôte (nuisible pour la santé, et pouvant même entraîner la mort) :
i. Combattre le « non soi » comme les microorganismes pathogènes responsables d’infections et
ii. Éliminer les cellules du « soi » stressées, endommagées ou pathogènes (cellules cancéreuses ou infectées par des virus, par exemple).
Le SI est constitué d’un ensemble d’organes, de cellules et de molécules dont la distribution couvre les différents points de l’organisme, et qui coopèrent pour l’élaboration de réponses immunes capables d’éliminer les agents infectieux. Ce système protège l’organisme contre quatre grands groupes de pathogènes définis selon les mécanismes immunologiques développés contre eux et selon leur habitat naturel (extra- ou intracellulaire) :
i. Les bactéries, les parasites et les champignons extracellulaires,
ii. Les bactéries et les parasites intracellulaires,
iii. Les virus (intracellulaires) et iv. Les vers parasites extracellulaires.
Actuellement, des infections dues à 208 virus, 538 bactéries, 317 champignons, 287 vers parasites ainsi que 57 protozoaires parasitaires sont répertoriées.
La mise en action du SI implique un grand nombre de mécanismes de défense adaptés à l’agent infectieux et à son comportement à l’intérieur de l’organisme hôte. En effet, les agents infectieux ont des tailles différentes, des voies d’entrée dans l’organisme hôte variées (peau / conjonctive / muqueuses respiratoire, digestive ou génitale), des habitats variés (extracellulaires / intracellulaires) et des mécanismes variés d’induction des pathologies.
Aussi, les mécanismes de défense doivent considérer les différentes stratégies de
subversion du SI et des nombreux mécanismes d’échappement aux réponses immunes développés par les microorganismes pathogènes.
Professeur : Ali OUAROUR
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